Une réunion d’information (informelle : à ce stade, la réglementation n’exige aucune publicité) s’est tenue à l’ICADI ce mardi 13 septembre 2011, à 18h. Voici un bref compte-rendu de ce qui a été présenté par les auteurs du projets, les bureaux Greisch (ingénierie) et Corajoud (paysage), et le maître d’ouvrage, le SPW Voies hydrauliques (représenté par Stéphane Barlet).
Il importe de préciser que n’a été présentée qu’une esquisse susceptible de connaître encore des évolutions importantes.
Voici quelques photographies des images qui a été présentées hier (on espère avoir des images de première main à publier ici rapidement) :
Quelques éléments factuels
- Le budget annoncé est de 8,6 millions d’euros, dont 40% de fonds européens.
- Le calendrier prévoit la fin des travaux au plus tard au premier trimestre de 2015. Pour y arriver, la délivrance du permis et l’adjudication des travaux à un entrepreneur doivent intervenir en 2012. Les travaux sont quant à eux programmés pour les années 2013 et 2014.
- Les dimensions de l’ouvrage sont importantes : la Meuse étant assez large à cet endroit, la portée de la passerelle sera de 140m. En outre, un tirant d’air (hauteur entre le niveau de l’eau et le tablier) de 8m dans la partie centrale doit être respecté pour tenir compte du gabarit fluvial. La passerelle sera large de 5,5m dans sa partie principale.
- Un Comité d’accompagnement a été constitué mais il ne compte que le SPW et la Ville de Liège. Les auteurs du projet se sont dit favorables à ce que les associations soient concertées.
Quelques explications
- La partie la plus importante de la passerelle (jusqu’au « nœud » central qu’on observe sur le plan) est suspendue à un pylône (oblique, penché vers la Meuse, sans doute haut d’une bonne vingtaine de mètres) situé en rive gauche (pas de pylône en rive droite pour ne pas abîmer la vue sur la Tour Schöffer). Au niveau de ce nœud, la passerelle se divise en deux parties : l’une redescend jusqu’au RAVeL (pente : 9%), l’autre continue jusqu’à la rue du Parc, en traversant de part en part le Parc de la Boverie (avec une liaison éventuelle au toit du bâtiment du RCAE ; qui doit devenir annexe du CIAC). En dépit de plusieurs questions dans ce sens, ni les auteurs du projet ni le maître de l’ouvrage n’ont souhaité s’exprimer sur le problème que pose l’implantation de la passerelle dans un site classé.
- La dissymétrie de l’objet est assez frappante et est présentée comme une manière de souligner la différence de nature très forte entre les deux rives (urbaine d’un côté, beaucoup plus verte de l’autre). Le choix d’implanter le pied de la passerelle en rive droite aussi près du bâtiment du RCAE (de même que celui de placer le plan incliné en rive gauche au Sud) sont justifiés par la volonté de maintenir une « fenêtre paysagère » depuis l’esplanade vers la végétation du parc.
- Les auteurs du projet ont beaucoup insisté sur leurs refus de recourir à des ascenseurs (réputés être en permanence hors service, sauf à Maastricht). Ce qui explique les plans inclinés très conséquents qu’on retrouve de part et d’autre de la passerelle, pour permettre l’accès aux PMR (pente inférieure à 4%). De même, le choix de faire aboutir la passerelle en bord de Meuse et non sur l’esplanade (comme initialement envisagé) est justifié par la volonté d’utiliser le flux piéton pour « civiliser » le boulevard urbain. Les auteurs du projet ont cependant signalé que le traitement du pied de la passerelle en rive gauche ne les satisfait pas et doit être retravaillé.
Vos commentaires, remarques, suggestions,... sont hautement bienvenus, soit dans le forum ci-dessous, soit directement par mail. Ils alimenteront utilement l’analyse du projet sur laquelle nous travaillons.